L’observation et les essais s’achèveront ce soir pour l’équipe nationale de Vladimir Petkovic qui devra être prête à en découdre en juin prochain avec l’Ouganda et la Guinée en éliminatoires de la Coupe du monde.
Pas le temps de voir tout le monde en l’espace d’une petite semaine. C’est ce que doit se dire le néo-sélectionneur algérien à la veille de la clôture de son premier rassemblement à la tête des Verts. Une fin de stage où il faudrait jouer les Bafana-Bafana, médaillés de bronze durant la dernière CAN, là où l’Algérie n’a récolté que deux points avant de quitter Bouaké au bout du premier tour. Un sacré test, en somme. Même si, en face, l’opposition s’annonce moins farouche en raison des nombreuses absences dans l’effectif ramené en Algérie par le Belge Hugo Broos.
Le sélectionneur de l’Afrique du Sud, et contrairement à Petkovic, est à la recherche de doublures pour mieux affronter les prochaines échéances. L’apport de sang neuf, côté sud-africain, correspond au projet mis en place depuis mai 2021. Une période durant laquelle la sélection du pays Arc-en-ciel a raté ses objectifs. Ni CAN-2021 (jouée en 2022) encore moins de Mondial-2022 pour un pays qui dispose d’un des meilleurs clubs sur la scène africaine, Mamelodi Sundowns du président Patrice Motsepe. Mais comme le travail paie, et malgré les critiques appuyées en direction de Broos, les Bafana-Bafana sont redevenus des «frères», conquérants à souhait, surtout respectés partout. Ce n’est pas sans raison que l’équipe a progressé dans le classement Fifa. 75 en 2021, l’Afrique du Sud a terminé l’année 2023 à la 66e posture. En février, l’indice est passé à la 58e place mondiale et 10e en Afrique, à trois paliers de l’Algérie. Une équipe d’Algérie qui cherche non seulement du sang neuf pour renforcer ses rangs, en défense, au milieu et en attaque mais également à soigner un mental aplati par les dernières contre-performances. Pas facile en un laps de temps court. Vladimir Petkovic nommé le 4 mars dernier se voit offrir un challenge, le tournoi Fifa Series, deux semaines plus tard. Choisir un groupe était sa première préoccupation. Une composante déjà établie dans une large mesure par l’ancien sélectionneur Djamel Belmadi. Le choix devenant plus difficile à la lumière des forfaits, nombreux, qui ont jalonné le stage de l’EN. Après Mahrez, qui s’excuse et demande la dispense en attendant de mieux réfléchir à son avenir international, ce sont les blessés Bennacer, Boudaoui et Bensebaini qui déclarent forfait sans oublier le départ précipité de Gouiri en France suite à «un empêchement familial».
Des défections qui ont le mérite de permettre une meilleure revue des effectifs, faut-il le souligner. Des éléments que le public algérien souhaite voir plus à l’œuvre à l’exemple de Bakrar, Kendouci et Hadj Moussa. D’autres comme Guitane et Madani sont à découvrir. Du moins pour savoir si vraiment ils méritent leur sélection. Pour l’essentiel, Petkovic et son staff recherchent la meilleure formule pour édifier une équipe solide. Qui ne prend pas de buts gags et qui construit et finit mieux son jeu. Le chantier ne peut être mené en une semaine, c’est vrai. Mais, grâce à une certaine expérience et un travail spécifique, la promesse faite par l’entraîneur bosnien à son arrivée peut se réaliser. D’ailleurs, dimanche soir, les camarades de Bentaleb ont été appelés à s’exercer sur le plan technico-tactique.
Améliorer la cohésion de l’équipe et corriger les lacunes contenues lors du match face à la Bolivie constituaient les deux axes de l’atelier mené par Petkovic et ses collaborateurs.
Hier, c’est d’une séance de visionnage de l’adversaire sud-africain qu’il a été question. Le tout dans un style qui se veut étudié et ordonné. La visite de la Grande Mosquée d’Alger, dimanche après-midi, a fait du bien aux joueurs qui ont pu échanger avec des supporters. Un moyen plus simple de décompresser l’ambiance parfois pesante durant un stage. S’il est clair que l’issue du match de ce soir face à l’Afrique du Sud aura des conséquences sur le mental des troupes, tout ce travail mené depuis lundi dernier au CTN de Sidi Moussa ne servira à rien si en juin Petkovic décide de revoir certains et certaines choses…
M. B.
Un trio d’arbitres tunisien désigné
La rencontre Algérie- Afrique du Sud, ce soir à Baraki, sera conduite par un trio arbitral tunisien dirigé par Amir Loucif, assisté de ses compatriotes Aymen Ismaïl (1er assistant) et Fouzi Djeridi (2e assistant) alors que le quatrième arbitre est l'Algérien Lahlou Ben Brahem.
