Arrêtez de penser à notre place, vous pensez mal !

Quand ceux qui n’en ont pas les moyens et sont les otages d’une réflexion tourmentée par les frustrations finissent, toujours, par s’en prendre, violemment, à ceux qui parlent d’aller ailleurs guérir leur âme des confiscations qui s’accumulent et concourent à paralyser toute volonté de s’en sortir. Qu’est-on assuré de gagner si l’on s’entête à user de la langue de bois et du pouvoir que cela procure d’en abuser sans raison préalable ?
L’enseignement au rabais ? Ce ne sont pas les écoles privées qui en sont responsables, mais l’école publique. Celle qui est infestée par des islamistes qui, dans le but d’en calquer le contenu sur leur image décadente, s’en prennent aux dernières résistances qui tentent de se faire entendre par un système éducatif qui perd pied parce que devenu sourd. Dans le tapage autour des écoles privées qui dispensent un double programme, qui aurait l’honnêteté de reconnaître, parce que déterminé à en corriger les travers, que l’école algérienne est sinistrée ? Je parle de celle que font mine de défendre ceux qui, en attendant d’envoyer leurs enfants s’épanouir dans les universités étrangères, jouent des coudes et de piston pour les préparer à ces dernières en commençant par les inscrire dans les écoles privées locales. Celles dont ils aimeraient faire interdire l’accès au reste des Algériens. Des citoyens qui se saignent sans rien demander à personne, pour assurer à leur descendance un enseignement de qualité. Il faut croire que tous les écoliers ne sont pas logés à la même enseigne. Est-ce que les enfants de ceux qui prônent l’interdiction du double programme fréquentent les écoles publiques ? Où étudient ces derniers ? Pourquoi pense-t-on être mieux éclairé pour décider de l’avenir d’autrui ? Ce sont les renoncements de l’Algérie d’en bas qui encouragent les abus de démagogues/tueurs de rêves qui s’autorisent à argumenter et orienter leurs choix vers ce qu’ils définissent comme les mieux indiqués pour nos enfants et petits-enfants. Les enfants d’un peuple qui se sacrifie pour inscrire les siens dans des écoles où ils ne sont plus les otages d’un personnel versatile et hostile au progrès.
M. B.