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Rubrique Le Soirmagazine

Eclairage Mariages en Algérie, attendre pour mieux apprécier la venue d'un enfant

C’est l’été et cela rime avec vacances. Mais pas uniquement. C’est aussi la période des célébrations des mariages. Et qui dit mariage, dit la venue d’un enfant. Pas aussi sûr que cela. Un bébé dans les bras au bout de neuf mois de vie commune n’est plus ce qui est désiré. Dans ce numéro, nous vous proposons un éclairage sur le report des naissances.  

Rester disponible à la vie de couple, mieux s’apprécier, savoir assumer la responsabilité d’un foyer, attendre d’en avoir la force et d’avoir les moyens financiers d’élever un enfant ;  ce sont autant d’arguments avancés par les jeunes mariés pour retarder sa venue. Ils préfèrent laisser et attendre une à deux années de mariage pour concevoir le  bébé qui viendrait égayer leur foyer. Mais pas forcément, comme expliqué par le  Dr Messaouden Soraya, gynécologue : «Depuis quelques années, nous voyons de jeunes mariées qui, au bout de six mois de mariage, s’inquiètent du fait qu’elles ne soient pas enceintes. Et elles sont jeunes et universitaires. Je dirais que dans la situation actuelle de la société, il n’y pas de profil ou d’attitude distincte et particulière. En plus, il faut savoir que le taux d’infertilité chez les jeunes couples est de plus en plus élevé, que ce soit chez les hommes ou les femmes.»
Le Pr Belkacem Chafi, chef de service de gynécologie et obstétrique à l’EHU 1erNovembre d’Oran, partage cet avis. En 2016, elle avait déclaré  que dans le passé les problèmes d’infertilité dans le couple concernaient beaucoup plus les femmes ; aujourd’hui, la gent masculine est la plus touchée. «Le taux des hommes présentant des anomalies dans leurs spermogrammes et spermocytogrammes (examens révélant l’état de santé des spermatozoïdes) est en augmentation», a-t-il expliqué. 
Le spécialiste a indiqué que le taux d’infertilité chez les couples algériens est passé de 15 à 20% au cours des dernières années. 
En effet, sur 100 couples, 20 n’arriveraient pas à concevoir d’enfants naturellement durant les deux premières années de vie commune régulière.
Les Algériens sont, selon le même spécialiste, de plus en plus infertiles car leurs spermes deviennent déficients et insuffisants. Leur spermatogenèse se trouve dérangée surtout par l’alcool et la cigarette, mais aussi par d’autres facteurs tels que la pollution et le stress.

Plus d’une épouse sur deux utilise des contraceptifs
Selon une enquête du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière réalisée en 2015, en collaboration avec l’Unicef, quelque 57% des femmes mariées en âge de procréer en Algérie utilisent des moyens de contraception. L'utilisation de ces  moyens  concerne actuellement plus de la moitié des couples, explique cette étude, relevant que le taux de pratique de la contraception chez les femmes mariées en âge de procréer s'élevait à 57% dont 47,9% pour les méthodes modernes en 2012-2013 contre 8% seulement dont 1,5% pour les méthodes modernes en 1970.
Le taux de prévalence contraceptive, toutes méthodes confondues, a concerné 57,7% de femmes mariées, âgées de 15 à 49 ans en 2012-2013 en milieu urbain contre 56,1% en milieu rural, ajoute le document, faisant observer que ces taux étaient respectivement de l'ordre de 17,5% et 4% en 1970.
Pour ce qui est de la méthode, plus des trois quarts des femmes «contraceptantes» en Algérie utilisent la pilule, privilégiant ainsi la contraception par voie orale, est-il souligné. «Rapportée aux méthodes modernes, cette proportion est de l'ordre de 89,8%», est-il expliqué, précisant que «les méthodes de longue durée d'action, notamment le DIU (dispositif intra-utérin, stérilet) qui bénéficient de programme et actions spécifiques pour leur promotion, enregistrent seulement 2,2% de prévalence.» Le document souligne en outre que la planification familiale en Algérie, fondée sur l'adhésion libre et volontaire des couples, a connu une «avancée remarquable» au sein de la société algérienne, soulignant que «la connaissance est quasi générale et l'ignorance de la contraception ne constitue plus désormais un frein à l'adhésion à la planification familiale».

Arrivée de l’implant 
Même si la pratique n’est pas très répandue, depuis trois années, le recours à l’implant est de plus en plus demandé. Selon une étude menée en 2014, seulement 6% des Algériennes connaissent la méthode contraceptive de l’implant.

Qu’est-ce que l’implant ?
C’est un petit bâtonnet de la taille d’une allumette (4 cm sur 2 mm) qui se place dans le bras, sous la peau. Il est donc invisible et indolore. Il sécrète une hormone, en l’occurrence l’étonogestre, qui, diffusée dans l’organisme par le sang, empêche l’ovulation.
Une gynécologue explique : «Il doit être placé par un médecin habilité. La mise en  place se fait sous anesthésie locale et dure quelques minutes. L’implant peut modifier le profil des saignements, de manière différente chez chaque femme. De plus en plus de jeunes épouses le demandent pour avoir une vie sexuelle harmonieuse au début de leur vie conjugale, sans qu’il y ait de contrainte. Et ce que j’ai pu constater,  c’est  que la décision est prise de commun accord  par les deux conjoints.» L’intérêt majeur de l’implant est d’être une contraception de longue durée, qui assure aux femmes jusqu’à  3 ans de tranquillité. C’est également, selon les sources médicales, le moyen contraceptif le plus efficace. Il est également plus économique que la pilule. La pose d’un implant ne nécessite pas d’examen gynécologique et, une fois placé, il est invisible. il  est en fait  un moyen de contraception discret.
La spécialiste explique : «Dès le retrait de l’implant, le retour à la fertilité est rapide, en quelques semaines. L’implant peut être retiré à n’importe quel moment.»
Sources internet

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